La naissance d’un département.
En 1964 le Général de Gaulle décide d'une réforme territoriale pour redécouper le Département de la Seine jugé trop important, on crée alors sept départements.
Cette réforme est votée le 10 juillet 1964. On retient le Nom de Val de Marne pour cette portion de territoire de l’Est parisien.
Le découpage est d’abord un calcul politique ; on tente en faisant se côtoyer des villes bourgeoises avec des villes ouvrières de donner à ce département une identité résidentielle qui devrait permettre de la conserver à droite.
Mais ce lieu a une histoire. Ancien espace rural il a vu sa population doubler au début du 19ème siècle puis encore doubler au début du 20ème siècle, pour atteindre 400.000 habitants avant 1914. On y compte beaucoup d’employés qui se rendent dans les bureaux parisiens mais l’industrie est également présente dans le bâtiment, les manufactures, les filatures, les fonderies, la chimie, etc… Toute une population ouvrière s’installe, ils viennent de la province mais aussi de l’étranger d’Italie, d’Arménie, plus tard du Portugal et d’Afrique du Nord.
Les villes grandissent, si les communes résidentielles s’enracinent à droite, les villes ouvrières élisent des Maires socialistes, avant que le Parti communiste ne prenne une place prépondérante. En 1936 la population du futur Val de Marne passe à 685 000 habitants.
Pendant La guerre de 39-45, nombreux sont les travailleurs qui s’engagent dans la résistance. Ils vont payer le prix fort. Qu’on se rappelle que près de 2500 personnes issues des communes du Val de Marne furent déportées et qu’il y eu des centaines de fusillés.
En 1943, c’est au Perreux que fut signé l’accord de réunification de la CGT et c’est le 10 août 1944 que les cheminots de Villeneuve-Saint-Georges et de Vitry, déclencheront la grève insurrectionnelle qui donne le signal du soulèvement de Paris contre l’occupant.
En 1962 ce qui va bientôt être le Val de Marne compte 966 000 habitants dont 441 988 actifs
Un territoire où la classe ouvrière avait déjà une histoire